Éditions La Digitale
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Souvenirs d’anarchie

La vie quotidienne au temps de « la bande à Bonnot » à la veille d’août 1914

Rirette Maîtrejean

Cette nouvelle édition de Souvenirs d’anarchie rassemble le premier interview paru dans Le Matin et deux importantes mises au point faites par Rirette Maîtrejean en 1937 et 1959. À la mort de Libertad dans un commissariat, Rirette Maîtrejean doit assurer la rédaction, la fabrication et la vente du journal l’anarchie. Arrive comme typographe et rédacteur, Victor Kibaltchiche, dit Le Rétif, le futur Victor Serge. Se regroupent à l’anarchie des anarchistes de diverses tendances. Quelques-uns, impatients, deviendront « les bandits tragiques » (la bande à Bonnot) faisant quelques braquages. L’État déclenche une intense campagne d’opinion sécuritaire. Rirette et Le Rétif sont accusés d’être les théoriciens et les organisateurs du banditisme anarchiste. Arrestations, procès en janvier 1913, 22 accusés, 400 témoins, des guillotinés... C’est la fin du journal, Rirette est acquittée, Le Rétif condamné à 5 ans de prison et 5 ans d’interdiction de séjour.
Dans ces trois textes Rirette revient sur cette période et décrit une partie du mouvement anarchiste avant la guerre de 1914-1918, avec le soutien aux grèves durement réprimées, le réformisme montant, mais aussi la vie quotidienne...
Elle meurt en juin 1968, et depuis le procès de 1913, elle a pu voir à l’œuvre la société bourgeoie de la IIIe, IVe, Ve république...

Présentation du Docteur Théodore Zweifel

En couverture : Rirette Maîtrejean et Le Rétif.

« Si le document est pittoresque, il nous en apprend davantage sur l’image que la presse bourgeoise était trop heureuse de donner des anarchistes que sur le «milieu» lui-même. Non que l’on doute des anecdotes misérables ou grotesques, mais leur accumulation est trop naïve pour convaincre, De même l’ironie du ton, très fabriquée, provoque un malaise. André Lorulot, dont Rirette Maîtrejean se moque justement à plusieurs reprises dans ses articles, exploitera lui aussi la veine critique/comique une dizaine d’année plus tard en publiant son roman «Chez les Loups». Le sous-titre, «Mœurs anarchistes» dément les déclarations d’intention de la préface où l’auteur jure n’en vouloir qu’aux brebis galeuses, «déchets sociaux et tarés irresponsables (...) empressés à déguiser leurs appétits derrière un idéal magnifique». En fait, c’est avec un milieu - où l’on murmure encore qu’il ne fut pas étranger à telle ou telle arrestation - qu’il règle ses comptes. »
Claude Guillon, Chroniques Libertaires, n° 89 -
ISBN : 
2 903383 53 7
Nombre de pages : 
133
Année de publication : 
(Première édition en 1988)
Prix : 
14€ (disponible)

Composé sur Linotype & imprimé sur les presses typographiques de l’imprimerie Cellier à Baye, Finistère.